Bon...je me lance...
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d'impatience, autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
Passe une bonne part d'une si belle nuit...
Mai qu'est ce que je raconte moi???
Samedi matin, 6h30. Le réveil sonne, je me lève droit comme un "i". Ca y est...c'est LE grand jour... le jour de ma ballade annuelle... et quelle balade!!! Déjà l'an dernier, j'avais suivi l'ami Chewi qui n'avais pas réussi à en perdre un seul malgré 10 cols dans la journée...
Café- jus d'orange - re- café...il est temps d'y aller.
Plein de la moto sur la route et je file au point de RDV. L'ami velu l'avait bien précisé, pas de retard aux pompes, 8h-8h15 graaaaannnnnnd max aux pompes.
Tout le monde est en place pour 8h10, plein fait... euh...tout le monde??? euh... en fait non!!! En effet, notre GO se pointe tout sourire avec 5 minutes de retard, accompagné de sa chère et tendre et de Kinou
(qu'il tente de faire passer pour la responsable du retard...mais personne n'est dupe, on sait bien qu'il faut une bonne heure à la bête pour coiffer sa crinière et élaguer se poils de nez...
)
Petit briefing rappelant les règles de sécurité quand au roulage en groupe et hop, en selle Simone!
On attaque gentiment par la vallée de la Lèse pour se diriger vers St Giron. Je commence par fermer la marche, ne me sentant pas totalement dedans... Je ne sais pas pourquoi mais je suis mal à l'aise sur la moto, presque comme si je la prenais pour la première fois après 3 jours de permis...
A peine plus de 5 km plus tard, Chewi fait un tour complet de rond point, les premier se retrouvent derniers, les derniers premiers et le cerveau de Pit vrille, il stoppe le convois en pleine crise de panique et vas chercher à toute vitesse les moutons égarés.
Euh... Chewi recompte son troupeau et... tout le monde est là!
Note pour plus tard : s'assurer que Pit à pris ses cachets avant de l'embarquer en balade...
Une fois Pit revenu bredouille, on reprend la route.
Je ne sais pas trop comment, mais l'ami Pierrot se retrouve derrière moi et se laisse distancer un peu plus à chaque virage. Le fourbe préparais déjà le premier col, il essayait de me faire croire qu'il se trainait avec sa "moto de vieux" (ce sont ses propres mots...)
Seconde pause et surprise, Tyoc n'est pas dernier...
Inquiets, nous regardons tous le ciel craignant l'orage...
C'est reparti après une clope et un pipi en bord de route.
En premier Chewi suivi de PerrotGaz puis moi et Kinou, je n'ai pas pris le temps de noter l'ordre de tout le monde ensuite...
L'animal echange quelques mots avec Pierrot et... et v'la l'barbu qui part comme une balle après m'avoir bien endormi sur un faux rythme.
Les routes ne me plaisent pas, je me sent pataud, je ne suis pas dedans, ... j'ai beau taper comme un sagouin dans mon moteur, à chaque bout de ligne droite que l'on emprunte, le 1050 ne me laisse aucune chance.
Petite pause au bout de quelques kilomètres et les deux compères (Chewi et Pierrot) se foutent bien de ma pomme... C'est de bonne guerre...pour une fois...
C'est reparti et nous attaquons la montée entre St Giron et Massat. Des gravions plein la route... je crois ne pas avoir été le seul à ne pas être à l'aise...
Halte rapide à Massat puis c'est l'ascension du col de Port. Toujours pareil, pataud, mal à l'aise, je n'ai toujours pas retrouvé le mode d'emploi de mon enclume. Ca se fera en mode "balade cool" pour moi pendant qu'une bande de psychopathes de la poignée de gaz sort les corones loin devant.
On attaque ensuite la descente direction Tarrascon et je retrouve quelques marques, dépassement de Kinou et petite explication avec un invité en TRX (sympa le son de son gros bi)
Pause café, Chewi et Kinou me questionnent sur mon état...bah... crevé
Je ne sais spas trop comment je vais pouvoir mieux rouler aujourd'hui...
Nous faisons aussi la connaissance de Nico, un autochtone venu pour nous
tordre faire découvrir son pays et ses traj'... Il à l'air d'être un bon gars, un grand roux, balaise, avec un vieux 4 part' Yamaha propre comme un sou neuf...
On reprend la route vers Axe les Termes, liaison chargé en BAR en ce samedi puisque c'est la route du Pas de la Case...
Ascension en direction du col de Puymorens, je connait pas mal la route mais je n'arrive toujours pas à être à l'aise, je décide de ne pas forcer connaissant bien l'état de la route et ses nombreux pièges.
On se retrouve à la bifurcation vers le col et là, route large, propre, je commence à aller mieux mais je me fait tout de même pourrir comme un gros naze.
C'est le moral dans les chaussettes, déçu de ma médiocre performance que j'arrive la pause repas. Petit coin au calme, en bord de rivière avec quelques table de pic nic... juste au top!
Bon...on vas reprendre des forces...
Inquiet, notre gentil GO et sa charmante petite femme cherchent à comprendre ce qui ne vas pas... Euh...mais j'en sais rien moi...je ne me souviens juste plus comment ça marche moi cette foutue machine!!! A force de passer mon temps à côté des motos pour les retaper au lieu de rouler...
Bref, Chewi me promet que la Molina vas me plaire, que je vais me régaler et enfin pouvoir me lâcher... On verra ça...
Au pied du col, Nico propose aux plus gros rouleur de le suivre sur un rythme un peu plus soutenu pour nous montrer les trajectoires. Ok, j'en suis avec un de ses potes en Monster, Jean-Phi Chewi et Pierrot.
Je laisse passer rapidement tout ce beau monde devant car je ne suis toujours pas à l'aise. Je découvre alors une magnifique route comme les espagnols savent nous offrir. Large, propre, dégagée et peu fréquentée. Les virage s'enchaînent de plus en plus vite, de plus en plus serrées. Je remonte petit à petit sur le groupe qu'i s'était échappé. Je constate que le conducteur du Mostro rentre trop tôt dans les grosses épingles à droite. C'est ma chance!!! la goupille saute, je retrouve le mode d'emploi de mon Dayto, les M7RR sont bien chauds, ça y est j'y suis!!!
1-2-3 grosse épingle est à chaque fois je me retrouve à téter pe pneu arrière de la belle italienne. A la sortie de l'épingle suivante, j'ouvre en grand et je passe.
"Goreto ergo sum"
Ca y est, j'ai la banane dans le casque, j'ai posé le cerveau et je passe en mode "arsouille propre".
Arrivé en haut du col, c'est ravis que je retrouve tout le monde. Le groupe de roulage plus "cool" arrive petit à petit...et puis on attend Tyoc
Après une pause café, on attaque la descente sur Ribes de Freser
C'est reparti, je suis comme un fou, ravis de pouvoir enfin retrouver des sensations de pilotage au guidon de ma mamie. C'est beau, propre, je colle à la Ducati qui ne fait plus l'erreur de rentrer trop tôt en courbe (mais pourquoi je lui ai donné des conseils moi???).
M'en fout!!! j'ai des watt sous le cul, j'en profite dans un mini bout droit et j'me la fait la p'tite ritale!
Et là, le Jean-Phi qui avait laissé sa MV à sa fille déboule de nul part et me terrasse sur un freinage genre "gros trappeur velu" à bord du 600 mostro de 1999 bridé à 34ch... Putain ce mec est mon héros!!!
Pas découragé, je continue à descendre comme un balle et je remonte peu à peu sur Pierrot qui doit commencer à sentir la poudre puisque qu'il force le rythme...
Pause en bas le temps de rassembler le troupeau, puis on remonte.
Et là, Pierrot et moi on à sorti les couilles. On à tout donné sur les 24km de montée et il à fini par me laisser passer devant. YEaaaahhhhhhh!!!!! trop fan, je jubile de le voir s'éloigner petit à petit dans mes rétros... Fatigue? Manque de conviction? Franchement je n'en sais rien et à ce moment là je m'en fout...le barbu à cédé!!!
Mais, parcequ'il y a un "mais", c'est sans compter sur la surchauffe de mon frein arrière.
Impossible pour moi de passer aussi fort en courbe sans lui pour me stabiliser et gérer mes trajectoires et c'est avec un goût amer que je doit me résoudre à laisser repasser Pierrot devant à 2 km du haut du col... Après tout, faut pas non plus le bouchonner, suis pas un crevard même si franchement, avec l'humiliation du matin, il le mérite!
Arrivé en haut pour la seconde fois c'est tout sourire que nous nous retrouvons, heureux comme tout des ces arsouilles magiques (mais propres) qui font des balades de Chewi de vrais journées de bonheur...
Redescende sur Puycerdà pour faire le plein et une bonne pause. C'est là que nous quittons Nico et son pote.
On remonte sur le col de Puymorens et là Chewi pète un plomb comptellement et envoie comme une balle pour aller nous narguer en haut
Pause photos et on redescends tranquillement sur Axe.
Pause à Axe 18h40, SMS de ma femme : " je suis aux urgences...mal de ventre...pliée en deux...vertiges"
WHAAATTTTTTT????
Ni une ni deux : "Chewi!!! je me casse, Mélodie est aux urgences...
-Ah bah attend Tyoc viens avec toi
-Euh...non...là je trace!!!"
La bise les copains, désolé de partir comme ça...
19h40, je suis chez moi, rincé, mal au cul et faut que je reparte aussi sec pour la clinique où est ma femme...
Heureusement, ce n'est rien de grave mais après un coup de fil de sa mère alors que j'étais sur la route, les médecins craignaient un ulcère perforé, autant dire que j'était assez pressé d'être à ses côtés (sans oublier que c'est sur la chaise à côté de son lit que je voulais être...pas dans le lit à côté de sa chaise...)
Merci Chewi pour ce road de fou.
Merci aux participants pour la bonne humeur et l'intelligence du roulage. Merci pour ces bons moments qui font de chaque sortie plus qu'un moment sur la route.
Bon...avec quasiment 500km de roulage dans la journée, on à pas trop eu le temps de faire des photos mais en voici quelques unes...
Petite brochette
Le bôôôôô barbu
Mais c'est qu'il est menaçant le trésorier!!! Chewi!!! attaque!!!
Merci Chewi...clair qu'il à pris cher!!!
Et pour finir, une tite photo de notre gentil GO, fier comme un coq de nous avoir pourri sur le col de Puymorens...