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Discuter Sans Compter => Nos motos : passion, questions et blabla => J'ai testé pour vous => Discussion démarrée par: Fift le 30 janvier 2019 à 16:57:10
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Il paraît que la Thruxton R n'est faite que pour aller d'un café à l'autre ... alors je me suis dit : "on va voir ce qu'on va voir !". J'ai besoin de ma moto en Allemagne, je vais l'emmener par la route. On est en Janvier et il gèle ? et alors ?
Il est 10h ce dimanche matin. La température peine à atteindre les zéros degrés même en plein centre de Paris. Je me suis équipé le mieux possible pour résister au froid et me sens totalement engoncé dans les diverses couches qui constituent ma tenue.
Le bagster est plein à craquer, les pressions des pneus sont faites et la chaîne est graissée.
Je vérifie une dernière fois que l'essentiel (clefs, carte bleue) est accessible car une fois parti, pas question de devoir tout déballer.
Je grimpe sur la moto. Elle démarre péniblement, ça fait plusieurs semaines qu'elle n'a pas servi. Les premiers mètres sont délicats, je suis gêné par l'épaisseur de mes vêtements, raidi par le froid et le manque de roulage récent.
Une dizaine de minutes en ville, pas un chat, ça m'arrange. Un dernier feu, puis les quais de Seine et enfin l'autoroute. C'est parti pour 520 kilomètres.
Une espèce de brume s'étend sur l'autoroute dès qu'on sort des zones denses. Des gouttelettes d'eau se déposent sur ma visière. Je passe le doigt pour les évacuer, ce ne sont pas des gouttes d'eau, c'est du givre.
La route risque d'être plus difficile que prévu. La chaleur que j'ai emmagasinée en me préparant commence à s'évacuer. Je me recroqueville pour offrir le moins de surface à l'air.
Clac, clac, clac. Qu'est-ce que c'est ? Un bruit sur la droite du casque. Pas besoin de chercher longtemps : ma jugulaire, que j'ai attachée en gardant mes sous-gants, commence à se détacher. Je n'ai pas d'autre choix que de m'arrêter. Je prends la première sortie, enlève les gants, les sous-gants et rattache ma jugulaire. Ca ne prend que quelques dizaines de secondes, mais c'est suffisant : mes mains sont définitivement froides.
Limitation à 130, j'approche de la sortie de l'Ile de France. Le vent rappelle cruellement à mes doigts qu'ils auraient mieux fait de rester au chaud.
Et le chargement sur mon bagster commence à se faire la malle, je suis obligé de le retenir avec mon bras droit. Ca attendra le péage, qui ne tarde pas. A nouveau, les mains directement au froid pour sortir la carte bleue, récupérer le ticket, ranger tout ça comme je le peux. J'en profite pour refaire le chargement qui, cette fois, ne bougera plus.
Je repars, les mains sont cette fois-ci définitivement froides. La buée fait son apparition malgré le pinlock. J'entre-ouvre la visière, le vent chasse la buée mais me glace le cou et le menton. Je suis calé entre 120 et 130km/h, sur la file de droite. Pas un chat. Heureusement, car je suis tellement raide que j'imagine mal faire une manoeuvre d'urgence dans ces conditions.
Le paysage défile, le givre recouvre une bonne partie des champs. Quelques plaques de neige sont visibles dans les zones ombragées. Dans ma tête, je me remémore le parcours : un arrêt vers Châlons pour déjeuner, une pause à Metz, une troisième en Allemagne.
Il reste 150 bornes avant le premier arrêt.
Je ne tiendrai pas.
Un panneau annonce une aire d'autoroute à 50 kilomètres. J'y stoppe.
Il est midi, j'ai fait 100 bornes. Le thermomètre de la station annonce -2°C.
Je décide de me contenter d'un chocolat chaud, et reprend la route dès que je me suis suffisamment réchauffé. Cette fois-ci, pas question d'enlever les gants avant le prochain arrêt.
Cette pause m'a fait énormément de bien. Ma tenue de cosmonaute est parfaitement étanche, je ne sens pas le moindre courant d'air. Un soleil pâle commence même à faire son apparition. Dans ces conditions, j'enquille et hausse un peu le rythme. La neige dans les champs, illuminé pas la lumière diffuse donne un paysage sublime. Le froid recommence à s'infiltrer dans ma poitrine, mais gentiment, doucement. C'est encore tout à fait supportable.
Je passe Reims, Châlons.
Je trompe l'ennui en comptant les kilomètres entre les stations service ou en jouant avec les différentes fonctions du tableau de bord. Curieusement, la pression de l'air ne me gêne pas plus que ça.
ll est 13h, je devrais m'arrêter pour déjeuner mais j'ai déjà perdu pas mal de temps. Prochaine station à 45 km. Je teste mes doigts : ok, ça tiendra.
Peut-être.
La température chute brutalement alors qu'on approche les contreforts des Ardennes.
Le froid gentil que je ressentais dans les doigts se transforme en gel mordant. Je me recroqueville sur la moto, je ne pense plus qu'à une chose, m'arrêter. 35km. Encore 35km.
30km.
27km.
Ca n'avance pas.
J'essaie de me focaliser sur autre chose. En haut des cotes, je vise le haut de la cote suivante et me concentre dessus.
15km.
J'ai les doigts gelés. Je teste, c'est bon, j'arrive encore à attraper le levier d'embrayage ou de frein.
5km.
La forêt de Verdun fait encore chuter la température. La neige couvre jusqu'à la bande d'arrêt d'urgence.
L'aire d'autoroute, enfin !
La voie de décélération n'est pas déneigée. Pas plus que le reste de la station, d'ailleurs.
Je m'arrête pour faire le plein. L'absence de vent fait soudainement remonter la température de mes mains. Ca me brûle, je suis incapable de saisir le pistolet à la pompe. Seule solution pour bloquer ça : enlever les gants histoire de limiter l'apport de chaleur. Ca marche. Je fais le plein, pousse la moto dans la neige jusqu'au bâtiment dans lequel je m'engouffre.
Je profite de la pause pour prendre un plat chaud et un café, bien chaud aussi. Je me force à prendre le temps, à me reposer et reprendre des calories. Pas de réseau, je fais ça à l'ancienne, en prenant le temps de laisser vagabonder mon esprit et de regarder les quelques personnes qui se sont arrêtées. Quelques employés de la station sont également en train de déjeuner, l'ambiance a l'air sympa. La neige occupe l'essentiel de leurs discussions, entrecoupées de vannes sur tel ou tel collègue.
Bon, il est temps de repartir ... sans oublier de payer mon plein, ce que me fait gentiment remarquer la serveuse quand elle me voit me ré-équiper.
Je manoeuvre délicatement sur le parking enneigé, amorce la voie d'insertion ... et c'est reparti. A peine sorti de la station, la route amorce une déclivité, la forêt s'arrête, le soleil paraît ... et la température remonte. En moins d'un kilomètre, la neige a totalement disparu des bas-côtés. Sans thermomètre, j'estime néanmoins que le thermomètre est enfin repassé au-dessus de zéro.
Incroyable ! La route défile comme dans un rêve, l'autoroute est suffisamment vallonnée pour ne pas être (trop) monotone. Les kilomètres défilent à toute vitesse, la circulation se densifie un peu autour de Metz, puis c'est quasiment tout de suite Forbach et l'embranchement vers l'Allemagne. Ralentissement obligé au passage de la frontière, je me recale au rythme des autres usagers pour prendre un peu le pouls des habitudes locales.
L'autoroute allemande est un exercice particulier. L'état du bitume n'est pas exceptionnel, loin s'en faut, merci les suspensions "sportives" de la Triumph ... Surtout, impossible de me caler sur un rythme régulier. Le trafic est trop dense et les différences de vitesses trop importantes. Et évidemment, la forêt bloque tout panorama un tant soit peu sympathique. Je sens que j'aborde ici la partie la moins intéressante du trajet. Un coup d'oeil sur la jauge à essence : j'ai de quoi atteindre Kaiserslautern mais pas plus. Une station se présente, la prochaine est à 70 bornes. Je m'arrête et décide de jeter un coup d'oeil à une carte. Heureusement, le réseau passe ici. Après Kaiserslautern, il me reste encore environ 110 bornes. Si je coupe par les montagnes, je gagne 20 kilomètres et surtout je quitte l'autoroute. Je me sens encore assez en forme, la moto reste agile malgré son chargement et il est un peu moins de 16h, j'ai donc encore une bonne heure devant moi avant que le soleil ne se couche. La décision est prise.
Une fois l'autoroute quittée, je me retrouve absolument seul sur la route. Je rejoins un petit cours d'eau qui serpente au fond d'une vallée un peu encaissée. Le bitume est impeccable, j'ai le soleil couchant dans le dos, le paysage est magnifique. Je n'ai même pas besoin de me préoccuper de la direction, il suffit de suivre le fond de la vallée. La route virevolte joyeusement, suffisamment large pour être prévenante. Le bonheur motocycliste complet. J'ai totalement oublié le froid subi le matin, j'ai l'impression d'avoir juste changé de planète. Un arrêt chrono à Frankenstein pour prendre le bon embranchement, et ça recommence pendant une vingtaine de kilomètres. Avec un peu de déception, je vois arriver la vallée du Rhin, ses grandes étendues plates, ses voies rapides et ses zones industrielles. Bienvenue à Mannheim ! Je traverse la ville, les quartiers se font familiers. Tiens, le tram n°5 ! Je suis la ligne, conscient désormais que ce n'est plus qu'une question de minutes avant d'arriver à destination. Je tourne à droite, un dernier carrefour, je file cent mètres. Me voilà arrivé. Je monte la moto sur le trottoir, me stationne auprès d'un scooter.
Je sors les clefs de mon appartement, comme si de rien n'était.
Je ne suis presque pas fatigué.
Juste une envie : recommencer.
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Très beau récit Fift!
D'ailleurs, n'en déplaise, je le gratifie d'un :+1: et aussi pour le courage
de braver les frimas...
As-tu un tête de fourche ou bien elle est full stock?
En fait, en conclusion, je pense que des poignées chauffantes ne seraient pas
superflues sur cette machine...
Grey & bravo à toi! :super:
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:super: :+1: pour le récit :wink:
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Super récit et l'hiver en moto c'est toujours la découverte , les imprévus , les changements de temps d'une vallée à l'autre
Ceci dit l'autobeurk en hiver ça peut être pratique car on suppose que c'est dégagé et salé, l'été c'est à proscrire.
Mais dans ton récit il manque une chose, tu n'as jamais eu envie de faire un pti pipi. :mrgreen: moi je tiens pas longtemps mais je suis plus vieux . :mrgreen:
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L'aventure à moto ,c'est bôoooooooooo :arrow: :+1:
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Beau récit! :+1:
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Le plaisir de la moto c'est ça aussi :super:
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Merci à tous !
Grey, la moto est full stock, à l’exception des bracelets bas. Dans ce cas, je suis persuadé que ça reste un avantage en offrant moins de prise au vent, à la fois pour éviter de se refroidir et pour lutter contre la pression.
J’hésite à faire installer la tête de fourche néanmoins.
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Mais dans ton récit il manque une chose, tu n'as jamais eu envie de faire un pti pipi. :mrgreen: moi je tiens pas longtemps mais je suis plus vieux . :mrgreen:
Moi aussi lorsqu'il fait froid j'ai envie de pisser toutes les 1/2 heures... :lol:
Mais du coup, ça réchauffe les doigts... :siffle:
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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Ou les cuisses :siffle: :oops:
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Ou les cuisses :siffle: :oops:
Et oui à 17 ans en rentrant un soir d'hiver avec ma 125 Moto Morini Corsaro je n'ai pas eu le temps d'arriver au pti coin et tout dans le pantalon , et là tu te trouves tout con. :siffle:
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Ou les cuisses :siffle: :oops:
Et oui à 17 ans en rentrant un soir d'hiver avec ma 125 Moto Morini Corsaro je n'ai pas eu le temps d'arriver au pti coin et tout dans le pantalon , et là tu te trouves tout con. :siffle:
Un topic qui commençait si bien...
8)
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Un topic qui commençait si bien...
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Bon on arrête, c'est vrai que le CR est bien alors quoi qui va penser de nous Fift. :wink:
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Merci à tous !
Grey, la moto est full stock, à l’exception des bracelets bas. Dans ce cas, je suis persuadé que ça reste un avantage en offrant moins de prise au vent, à la fois pour éviter de se refroidir et pour lutter contre la pression.
J’hésite à faire installer la tête de fourche néanmoins.
J'ai une version carénée et en bracelets bas...
Pour m'amuser, j'ai viré le tête de fourche juste pour voir...
...grossière erreur! J'aimais bien le look "araignée à l'air", mais pas du tout la dynamique.
Ce carénage est bien efficace.
Essaie de procéder à un essai et tu verras la différence.
Grey & un must have... :(
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Une tranche de vie motarde, un p'tit morceau de vie, tout simple. Mais alors tellement bien narré et écrit, un grand bravo ! J'ai passé un agréable moment à te lire. :applause: :+1:
Et quand je vois qu'il y en a qui pissent sur ta littérature ... :evil: :wink:
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.../...
Et quand je vois qu'il y en a qui pissent sur ta littérature ... :evil: :wink:
Bien qu'atteint d'un syndrome de prostate-qui-fait-chier, je n'ai pas osé... :lol:
Grey & j'm'ai ret'nu :mrgreen:
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.../...
Et quand je vois qu'il y en a qui pissent sur ta littérature ... :evil: :wink:
Bien qu'atteint d'un syndrome de prostate-qui-fait-chier, je n'ai pas osé... :lol:
Grey & j'm'ai ret'nu :mrgreen:
Je regrette mon écart, je ne le ferai plus :roll:
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:+1: Fift
Sympa, c'est du vécu :super:
Ca me rappelle une longue balade d'au moins 45 minutes autour de Marseille un soir de fin d'été. A la tombée de la nuit j'avais eu un peu frais aux mains dans mes gants en mesh :?
:mrgreen: (ça c'est pour que Wile comprenne bien)
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:P
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Ca me rappelle une longue balade d'au moins 45 minutes autour de Marseille un soir de fin d'été. A la tombée de la nuit j'avais eu un peu frais aux mains dans mes gants en mesh de wesh :?
service :wink:
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Le Thruxton R ? ...
C'est le nouveau modèle "adventure" chez Triumph ? 😎
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Bravo :super:
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Merci à tous, même les conneries qui m'ont bien fait marrer :lol:.
J'essaie d'écrire correctement, alors ça fait toujours plaisir d'avoir de tels retours.
Jim> Aventure, aventure, c'est un bien grand mot hein, je n'ai jamais fait que suivre la route.
Je ne renonce pas, ceci dit, à l'idée de partir plein est un jour. Mais vraiment plein est, jusqu'au bout. Et pourquoi pas avec la Thruxton. Ou un Scrambler XC si c'est Triumph qui me l'offre.
Ou un side Ural si on y va en famille. :mrgreen:
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Superbe CR ! :super:
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C'est joliment écrit et ça me rappelle plein de tranches de vie quand je roulais toute l'année à moto et pas seulement la semaine pour aller bosser. J'ai connu quelques passages acrobatiques dans la neige qui auraient pu valoir une photo si j'avais été assez fou pour m’arrêter et quitter mes gants... :mrgreen:
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Salut à tous !
3500 km plus tard, je continue à découvrir le Bade-Wurtemberg et les possibilités de la Thruxton, qui révèle des capacités sportives loin d'être négligeables. Le passage aux Pilot Road 5 a été totalement bénéfique pour moi, la moto virevolte d'un angle sur l'autre juste avec un léger mouvement du bassin - rien à voir évidemment avec mes précédentes SSie nettement plus physiques à emmener :mrgreen:. La position avec les bracelets bas me convient décidément parfaitement.
J'ai même pu faire joujou avec un gars en Superduke 1290. Evidemment, au moindre bout droit il prenait le large, mais pas autant que ne le laisse supposer les quelques 80cv d'écart - et je suppose que son excès de cavalerie lui posait quelques problèmes en entrée de virage puisque je le recollais systématiquement.
Indépendamment de ce petit test, la Thruxt' permet vraiment une conduite enroulée, en jouant uniquement sur l'accélérateur et le positionnement du corps pour prendre des angles propres à faire faire une crise d'apoplexie à Mme Perrichon.
A ce propos, j'utilise quasiment systématiquement le mode "sport" dès que ça commence à tourner. Pas pour la vivacité à l'ouverture des gaz (je préfère rouler "enroulé" plutôt) mais bien pour l'absence d'inertie à la décélération, ce qui permet de rouler sans quasiment toucher au frein. C'est moins évident en mode "road".
A propos du frein, j'ai appris pour la première fois à freiner avec deux doigts et curieusement, c'est presque plus facile qu'à pleine main. En descente, on peut ainsi arriver sur les freins et commencer à prendre de l'angle en même temps. Par contre, impératif de relâcher si on veut passer un certain angle, sinon elle force trop.
Note importante : tout ceci fait bien entendu largement appel à mon ressenti et est d'une part extrêmement subjectif, et d'autre part grandement lié (notamment ce qui concerne la mise sur l'angle) à la position des bracelets (bas pour moi, c'est sans doute différent avec les bracelets d'origine).
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Ces KTM, elles ne sont bonnes à rien, si ce n'est à prendre feu :roll:
:mrgreen:
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Continuons les balades :
Petite virée à Bayreuth hier, à 75 bornes de la frontière tchèque et surtout, ville de prédilection de Richard Wagner et important centre pour la musique classique (notamment avec un festival de renommée mondiale) :
(https://live.staticflickr.com/65535/32781006287_d3b1bf11a5_c.jpg) (https://flic.kr/p/RWKe6z)
(P...n la distortion ! Les roues en paraissent ovales, je n'avais jamais vu que c'était aussi flagrant)
700 bornes dans la journée, dont facilement 250 sous une pluie battante. Et vous savez quoi ? Je crois que je n'ai jamais eu une selle aussi confortable.
Bon, les épaules, c'est autre chose mais je suppose que c'est plus dû à la crispation à cause des conditions météo - je suis rentré totalement trempé, rincé dans tous les sens du terme. La fermeture éclair de ma botte gauche était tellement grippée qu'elle en a cassé quand j'ai essayé de l'ouvrir... Merde, des bottes presque neuves, elles ont tout juste 15 ans :mrgreen:.
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:super:
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Bravo Fift, çà doit faire des souvenirs tout çà :super:
avec un petit partage de photos, c'eût été au top :)
Pour t'aider à réconcilier musique classique et moto, je te propose de venir avec moi là :
http://www.chaise-dieu.com/
C'est en été et les routes sont :smile:
Mon plus gros problème cette année, sera de me limiter et même de devoir faire un choix cornélien entre 2 oeuvres qui auront lieu au même moment en 2 lieux différents :|
http://www.chaise-dieu.com/fr/programmation?page=3
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Je n'avais pas vu ton CR.
Felicitations, une belle histoire !
Cela doit etre bon de rouler en anglaise au pays de bmw. :mrgreen:
Ici le sud...
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Merci à tous !
Bon, 3 jours pour arriver à faire sécher mes fringues :?, je m'en rappellerai de cette virée.
Du coup, les arrêts photo, hein, je les ai un peu zappés :siffle: - et puis, mine de rien, 700 bornes dans la journée, je n'ai pas vraiment pris le temps de faire du tourisme.
Même si le matin, entre la brume sur le Neckar, les rayons du soleil levant perçant au travers des arbres, y avait de quoi faire de superbes clichés (et j'avais le M8 dans la sacoche, en plus) :wink:. Je regrette un peu de ne pas m'être arrêté, mais si je commençais comme ça, je n'avais pas fini !
Demain, petite balade tranquille du côté de Johanniskreuz, parait que c'est le rdv des motards du coin. Je vais pouvoir aller emmerder quelques katoches :mrgreen:.
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Je vais pouvoir aller emmerder quelques katoches :mrgreen:.
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Ach, pas pu emmerder de katoches, toutes celles que j'ai vues étaient à l'arrêt :mrgreen:.
Beaucoup de monde en ce 1er mai, pas mal de belles mécaniques (Nimbus side-car, Laverda, Black Magic, Triumph Spitfire - à 4 roues, Austin Healey, toujours à 4 roues, etc). Ce matin c'était plutôt sympa, du coup j'ai suivi un couple en 1200GS, à défaut de trouver des katoches.
J'ai réussi à éviter les groupes d'excités de l'après-midi. Je n'aime pas quand ça roule fort, avec la poignée à toc entre deux virages, et encore pire quand c'est en groupe. Y a trop de risques que ça se termine mal.
Je me suis juste fait surprendre à un moment au niveau de la garde au sol, c'est le repose-pied droit qui a pris. Je n'avais pas l'habitude, avec les SSie, tu pouvais pencher tout ce que tu voulais, y a rien qui touchait. Bon, ceci dit, c'est pas vraiment gênant hein, c'était un virage à la fois serré et long, je n'en rencontre pas tous les jours des comme ça :mrgreen:.
Et cette fois-ci, j'ai pensé à prendre une photo :
(https://live.staticflickr.com/65535/47698326552_c38b3cb7f6_c.jpg) (https://flic.kr/p/2fEWoGy)
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Yop, petite mise à jour, nouveau test hier soir en rentrant de Frankfurt.
Les rétros sont quand même vachement stables et on voit très bien dedans ... jusqu'à 170 km/h :mrgreen:.
A partir de 170 km/h, ils commencent à vibrer copieusement et à 200 km/h, on ne voit plus rien. De toutes manières, on a la tête dans la sacoche réservoir et les rétros ne sont pas réglés pour ça.
C'est chiant, parce que même à cette vitesse là, faut quand même vérifier ce qu'il y a derrière ...
Bon, à part ça, la moto est super stable, et ne donne pas du tout cette impression de rouler sur des pneus de mob (impression que m'avaient laissé les SSie lors d'un test similaire). Faut juste éviter de trop serrer le guidon. On en prend évidemment plein la quiche, et vérifier l'angle mort à 170 km/h pour changer de voie est quelque peu ... sportif :mrgreen:.
Sans compter que l'autonomie descend en flèche.
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Tu as de la chance de n'emprunter que des autoroutes allemandes pour rentrer chez toi :siffle:
Bah, en fait, moi je préfères nos petites départementales de campagnes et de montagnes, hein :D
Et ton Thrux aussi y serait bien :wink:
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Ah mais l'un n'empêche pas l'autre hein :mrgreen:. Ca fait longtemps que le comportement sur petite route est validé (manque de garde au sol à droite :mrgreen:), mais je n'avais pas encore testé la haute vitesse.
Bon, c'était juste pour le test, je ne suis pas spécialement fan du truc. Et de toutes manières, la moto n'est vraiment pas faite pour ça (mais elle peut le faire).
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Un grand bravo pour le compte rendu de cette journée hivernale, vraiment agréable et intéressant à lire.
Il aurait pu être 5 fois plus long car on ne s'y ennuie pas !
On attend avec impatience le suivant.
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Indépendamment de ce petit test, la Thruxt' permet vraiment une conduite enroulée, en jouant uniquement sur l'accélérateur
Petit hors sujet à propos de la Thruxton dont je suis fan, mais je n'ai pas encore franchi le pas.
Ma question est à propos du moteur :
est-ce que tu peux reprendre franchement à bas régime (2000 tr/min) en 3 ème ou 4 ème sans que le moteur ne cogne et vibre désagréablement ?
Ou bien faut-il rester au-dessus de 3500tr/min pour que le moteur tourne bien rond ?
C'est ce point qui me freine pour passer à une Thruxton, car ma T120 reprend vigoureusement et sans cogner et sans vibrer dès 2000 tr/min.
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Pour reprendre à plus bas régime, il te faudra la décatalyser et passer en KN.
Ces deux modifs ne changent rien à la puissance moteur, mais sont plus efficaces à bas régime...
Ma machine, pour répondre à ta question, reprend entre 2000 et 2500. C'est pas si mal pour un
1200 Bicylindre. Après, il faudrait peut-être jouer avec la démultiplication finale...
Grey & faut voir un sorcier... :?
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Merci pour tes infos.
Mais qu'est-ce que tu entends par "KN" ?
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Filtre à air de marque KN.
:wink:
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K&N officiellement mais plus régulièrement appelés KN.
https://www.knfiltres.com/
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OK, merci pour l'info.
Et qu'est-ce que ce filtre KN apporte comme amélioration ?
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Bonne question.
J’aimerais bien démêler le vrai du marketing concernant les filtres K&N.
Le but c’est quand même juste de faire passer de l’air en filtrant les poussières... Je comprends qu’il y ait des filtres plus ou moins efficaces, mais que K&N soit le seul à savoir le faire correctement et que ça apporte un gain important me laisse perplexe :|
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Le principe du k&n réside dans ce qui le constitue à savoir du coton huilé au lieu de 《papier》ou mousse comme en tt.
Cela est censé améliorer le flux d'air qui passe à travers.
De mon expérience, on constate qu'une moto équipée d'un k&n fait plus de bruit a l'admission. Est-ce que cela signifie que l'air passe plus ?
Au-delà du gain de performances supposé, il y a l'avantage de pouvoir nettoyer le filtre au lieu de le changer lors des révisions.
K&n n'est pas la seule marque à utiliser cette technologie : BMC, green, pipercross...
Je n'ai pas passé ma moto au banc pour savoir si j'avais gagné quelque chose, mais de nombreuses bar ou moto de compétition en sont équipées.
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Un grand bravo pour le compte rendu de cette journée hivernale, vraiment agréable et intéressant à lire.
Il aurait pu être 5 fois plus long car on ne s'y ennuie pas !
On attend avec impatience le suivant.
Merci beaucoup Benoit ! Pour le suivant, je crains qu'il ne faille attendre un peu :mrgreen:.
Pour répondre à ton autre question, le moteur est très rond à partir de 2500 tr/min, tellement qu'entre 2500 et 3500 on jurerait presque un quatre cylindre (ce qui me change de mes SS 1000 précédentes …). Il faudra que je teste à 2000 tr/min, mais rien ne m'a choqué jusqu'à présent.
Ceci dit, ayant passé près de 10 ans sur des SS 1000 qui pilonnaient comme des marteaux piqueurs sous 3000 tr/min, j'ai un référentiel un peu particulier :mrgreen:.
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Merci pour ta réponse Fift.
Bon, va falloir que j'aille essayer une Thruxton 1200 R chez le concessionnaire du coin, pour comparer à ma Bonneville T120.
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Bon, j'ai vérifié ce soir : jusqu'en seconde, on reprend à partir de 2000 tr/min mais ça grogne quand même.
A partir de la troisième, ça commence à cogner sérieusement si on rouvre à 2000 tr/min sans débrayer (ça se fait, hein, mais ça cogne). Pour être serein et enrouler tranquille, il faut 2500 tr/min.
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Merci pour tes essais Fift.
C'est bien ce que je craignais.
Le moteur est plus performant et pour gagner ces 17 chevaux il a fallu alléger le vilebrequin, les bielles, les pistons, la transmission primaire, ... ext, pour diminuer l'inertie du moteur.
Du coup, avec peu d'inertie le moteur cogne plus à bas régime que la Bonneville.
Les moteurs Ducati, c'est bien pire encore, ça cogne fort sous 3500 tr/min !