Ca y est, j'en suis revenu
sain et saufQuand Killou a proposé ce stage, j'ai sauté dessus; j'y avais déjà été il y a 2 ans, c'était mon seul contact avec la piste, un moment intense et mémorable avec une grande envie d'y retourner. D'où la déception quand Charade a été annulé
Pour l'occasion, j'avais préparé la chose: tenue de piste Vidal Sport pour la peau du pilote, roulettes de protection pour la peau de la brèle. J'ai voulu enlever la bride mais soit le modèle a changé, soit elle est tombée mais je n'ai pas retrouvé l'aspect photographié sur Tall: ça sera avec.
Téléphone le W-E précédant à BMW pour acheter leur dorsale: répondeur. Téléphone la veille du départ: pas en stock, faut commander: ça sera sans.
Bagages préparés, niveau d'huile contrôlé, c'est parti pour 300 bornes.
Contact avec l'équipe le lendemain matin: Dominique Sarron, Serge Nuques et Cyril Huvier: très sympas. Conseils d'abord sur la sécurité: gros orage la veille, réfection de la piste jusqu'à 22 h (balayeuse, arroseuse,...). Il reste dans certains virages des traces de terre, dans d'autre une humidité: prudence, laisser chauffer les pneus, distance de sécurité, apprendre le circuit.
39 participants en 2 équipes: confirmés et débutants (dont moi...). Tous types de bécanes (peu de Ducati), pas mal de sportives, une Dayto 675, 2 vieux (une Sprint ST et une BMW R 1200 S)... Je suis le seul avec un casque modulaire, ça fait pas très sportif...
Réglage des pressions de pneus différent si moto de tourisme ou sportive, si slick ou rainuré; pour moi, ça sera 2.2 devant, 2.4 derrière.
Premier roulage pour repérer la piste et ses pièges et s'y familiariser. Il y a un p..... de virage en épingle à cheveu maculé de traces de terre avec un gigantesque dégagement en gravier qui me tend les bras, brrr
et puis le virage de la
clavicule cuvette
Le matin, 4-5 cessions entre 9 et 13 h de 20' chacune environ avec enseignement du déhanchement dans les virages, genou externe plaqué sur le réservoir, interne qui rase le bitume, fessier reculé, buste et tête inclinés.
Repas à 13h, reprise à 14h: débriefing vidéo de nos passages en virage. D Sarron m'avait dit: "tu es raide, tu ne sors pas assez le bassin"; j'avais rétorqué que j'avais l'impression que si; "tu verras à la video".
J'ai vu
Retour sur la piste; le temps devient chaud, j'ai les cheveux trempés (c'est pas que la chaleur...) après chaque séance
- Travail sur la trajectoire, passage obligé entre différents cônes en entrée et sortie de virage. Le moniteur sur le bord de la piste note la prestation de chacun et l'informe au retour au stand des défauts et corrections à apporter.
Pause avec passage au stand; je regarde si les pneus boulochent. Tiens, beaucoup d'huile sur la jante arrière
Merde, le bras oscillant est maculé, la béquille centrale goutte
Quel con !!!, le bouchon du carter d'huile n'avait pas été revissé après le contrôle, j'ai fait Nice-Lédenon et 2/3 de la journée sur piste dans cet état
Heureusement, le niveau n'a pas trop chuté
- Travail sur le freinage: différents cônes alignés le long de la piste pour pouvoir choisir celui qui nous convient le mieux pour déclencher le freinage. Grosse difficulté pour coordonner les séquences: longer la ligne (utiliser au maximum la largeur de la piste) / bras tendus / décaler les fesses côté interne / freinage de l'arrière puis de l'avant, puissant puis dégressif sans laisser la fourche remonter, lacher le frein avant au moment de tourner en gardant si besoin l'arrière...
J'ai ressenti toute cette journée de gros problèmes de trépidation au freinage, dûs à l'ABS, hélas non déconnectable: très mauvais feeling, stress à chaque prise du levier --> performances qui s'en ressentent +++ par manque de confiance.
Serge Nuques, très sympa, te dépasse parfois comme un missile , se laisse rattraper et te guide à ton allure + quelques km/h en te montrant la trajectoire idéale à suivre; tu te cales derrière, tu deviens propre, rapide: MAGIQUE
Bilan de cette première journée: j'ai frotté les appuis-pieds des 2 côtés mais, bon, à ce que j'ai compris, en inclinant le corps dans le virage, on maintient la moto plus verticale, sans frotter, on est à la fois plus efficace, rapide et en sécurité.
j'ai levé pour la première fois la roue avant en poussant les rapports, je m'y croyais presque...
Verdict de D Sarron: aucune chute, bravo. Comme disait la mère de Napoléon aux temps fastes: pourrvu qué ça doure...