Mouais, là ça sent la bataille de com' entre les labos ... Il faut qu'il soit efficace, in vivo (et pas in vitro), et que cette efficacité soit garantie y compris lors de la production industrielle, et que la chaîne logistique soit dimensionnée pour servir tout le monde en même temps, etc.
Il y a encore de la marge, à mon avis, même si c'est évidemment une bonne nouvelle.
Petite analyse perso de la situation actuelle, en France (la flemme de le faire pour les autres pays, même si je l'ai fait pour la première vague).
Je regarde trois choses, en essayant de splitter par région : le niveau global des hospitalisations (pour voir l'effet de saturation - même si le nb de réa serait plus pertinent), le nombre d'admissions quotidiennes (qui donne, avec un peu de décalage, la tendance à l'aggravation ou à l'amélioration) et le taux d'incidence (nb de cas positifs / population, ce qui donne normalement une prévision de ce que sera le nombre d'admissions quotidiennes deux à trois semaines plus tard, mais qui est un indicateur plus sujet à d'autres facteurs).
Voilà la situation en nombre d'hospitalisations.
Au total, on est quasiment au niveau du pic du mois de mars. Par contre, la grosse différence, c'est qu'au lieu d'être concentré sur une ou deux régions, c'est beaucoup plus réparti. Notamment, côté Auvergne-Rhône Alpes c'est assez ahurissant.
Pour le nombre d'admissions quotidiennes :
Pour des questions de lisibilité, je n'ai pris que la courbe globale France (mais j'ai les autres si vous voulez vous éclater les yeux ...).
Vous me croirez si vous voulez, mais ça semble s'améliorer (si, si
). En fait, les pics d'admission ont lieu en semaine, le mardi ou le mercredi, et les creux correspondent aux dimanches. Et si on regarde bien, ce dimanche c'est la première fois qu'on est plus bas que le dimanche précédent - alors que le pic était maximal dans la semaine.
Ca semble être confirmé par le taux d'incidence :
Là encore, pour des questions de lisibilité, je n'ai pris que la courbe générale et les deux régions les plus touchées, Ile de France et Auvergne-Rhône Alpes.
L'autre chose qu'on peut voir, c'est qu'il y a eu deux paliers dans l'explosion de l'épidémie.
Le premier en Ile de France, autour du 25 août, où la courbe décolle assez franchement de la courbe générale.
Le second, beaucoup plus visible, en Ile de France et surtout en Auvergne-Rhône Alpes (pas trop visible dans les autres régions), autour de fin septembre-début octobre.
C'est également visible, avec deux à trois semaines de décalage, sur la courbe des hospitalisations quotidiennes.
Cela laisse penser qu'il y a eu deux événements autour de ces deux dates qui ont fait office de "booster" de l'épidémie.
Difficile de dire exactement de quoi il s'agit, mais mon hypothèse serait le retour des vacances (pour l'Ile de France) et le démarrage de l'année étudiante (avec un gros bémol, parce qu'on ne voit pas ce phénomène sur des villes comme Bordeaux, Toulouse, Nantes, ...).