[CR] Londres-Jerez - 22/04 - 05/05

[marcolondon]

Je profite d un voyage en train et d'une nuit blanche 24h du mans, pour faire ce CR de mon Londres-Jerez en Sprint ST 1050 achetee d'occasion 2 semaines avant mon voyage du 22/04 au 05/05.

But du voyage: atteindre le GP de Jerez du 27 au 29.


Part 1: descente-rincage-essorage

Depart 7:00 sharp, avec les valises oxford sport attachees pour l'occasion. On notera que le sac pluie n'a aucun interet car les sangles empechent toute mise en place des dits sacs.



Evidement, la secheresse anglaise a decide de faire greve et me voila a voyager accompagne de seaux d'eau tout au long de la premiere etape vers la vendee (les sables d'olonne). Le passage en eurotunnel se passe facile, comme d'hab, poussant la conversation avec un group de retraites en bmw rt &co qui partent vers la belgique puis les pays bas pour un rassemblement de retraites heureux...

Evidement, la joie d'arriver a calais avec sa pluis glaciale me fait accelerer pour passer Rouen,, bordelique a souhait avec ses guets d'eau sur les axes principaux, et ses indications incomprehensibles pour la direction du mans. Roulons jeunesse sur autobeurk jusque la bas, de toute maniere, il n'ya rien que des lignes droites. bref, 8h apres, je suis aux Sables d'Olonne. Constat: les sacs sont pas etanches, sauf pour garder l'eau, et les fringues mis dans des poches plastiques ont eu le droit a un rincage. Les 2 jours chez mes parents ne seront pas de trop pour secher tout ca. La moto est checkee, aucun souci. Ce scottoiler est vide, tiens...

Lundi, je me tate a partir, ma mere fait tout pour garder son anglais de fils plus longtemps:



RDV vers Seville Jeudi soir, mais meteo pourri. Pour raisons variees, je decide de partir mardi midi....l'erreur.

Part2: tirons des bords

Direction La rochelle, Il ne pleut pas... oh mais il y a un peu de vent sur ces departementales. passage vers Sainte, oh mais il ya bcp de vent la aussi. bon avancons par la nationales, je double un 205 avec une remorque, coup de vent, le gars se met a zigzager, j'accelere pour me sortir de ce merdier, ca passe... je cheche les retros, les mecs est a 90 degres et se met au tas, je suis deja 1km metres devant. La route est blindee de gens qui vont l'aider.

Je me decide a tirer vers Saintes, via les grands axes, passage tout aussi venteux sur la periph rochellais, et debut d'attaque sur autobeurk (encore) vers Bordeaux. 50km de rafales plus tard, premier arret a une station d'essence. Une harley est garee, c'est un anglais qui descendait avec sa femme vers l'espagne (un peu plus loin que San Sebastian), mais vu le temps pourri, la miss a ete deposee dans un train, et lui doit essayer de la rattraper le soir meme a Bayonne. Hum, tu peux deja lui texter que tu auras du retard mon ami.

Je decanille et decide de passer par la cote, Hourtin, Gujean mestras,mimizan, souston. La nuit approche, je m'arrete a Biaritz. Ca fait deja 9h de route. 21h: Le formule1 est plein (argh), le B&B aussi, je termine dans un autre hotel du meme type. Rien a manger a part les barres chocolatees de la machine de l'hotel, la pizzeria recommandee par la dame est evidement fermee 20mins avant la 22ieme heure officielle. Pas top. Demain, petit dejeuner rapide et depart vers Madrid au plus rapide.

[kéziah]

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[NiNi]

yaisse la suite 

[marcolondon]

Part 3: entrainement de vole a voile

Ah le passage France-Espagne, son passage par San Sebastian si pratique, tu parles! Eole est du voyage et la moto devient impraticable sur les passages de la frontiere. Je fais tout pour eviter les grands axes, bourres de camions qui font des ecarts a la n-ieme rafale. Eole prend d'ailleurs le guidon et emmene la moto sur le bord de la route. Ah oui, t'as raison, une petite pause s'impose. Je m'arrete a Irun pour trouver un passage de route moins expose...le probleme c'est que tous les axes sont sureleves. On me confirme qu'il n'y a pas d'options: autopista. Je reprends la route et me dit qu'il vaut mieux eviter les nuages noirs et le vent qui va avec d'ouest en est. Attaquons par les bords de l'Espagne: la N-634 vers Zarautz.

J'empreinte une image de Potoka via http://www.panoramio.com pour illustrer la route:




C'est deja beaucoup mieux, la route est sympa, le vent s'est affaibli. au fure et a mesure du passage, pas de pluie. Je decide donc maintenant de tirer sud-est pour aller vers Madrid sur les petites routes. Tout va bien jusqu'aux envions de Vitoria-gasteiz. Vent et seaux d'eau sont de retour. La pluie s'arrete, je tiens a continuer, je suis oblige de passer par l'autopista (auto-puaj in spanish  )  apres la N1.  Au passage de Poncorbo, c'est l'horreur absolue. Je m'arrete au premier hotel. Pendant le repas, j'apprends que les vents ont atteints 150km/h par endroits a en retourner des voitures garees. Ah..je comprends mieux. Et mananno? plus de vent? bien, dodo apres la premiere mi-temps de Madrid-Bayern qui aggremente le repas de tous les espagnols attables.

[Domdom]

 

[MiniKissKool]

Suoer Marco !
Ca c'est de l'aventure comme je les aime ! 
Un  mérité en attendant la suite épique (et colégramme !) ! 

[marcolondon]

Part 4: normalement, c'est mieux (normalmente es mejor  )

Ah, je vais finir pour y passer a Madrid! Descente en auto-pista jusqu'a 80km de Madrid ou je retrouve un passage que j'ai bien aime l'an passe sur le parc national et sa puerto de las palomas . Un montee de station de ski et de cyclistes espagnoles. Tres bonne idee ca...tiens de la pluie, tiens de la neige, tiens la jauge d'essence au plus bas. Arrivee vers le sommet, de la neige partout sur les bords, une puree de pois, et de l'humidite ambiante. Je me retrouve a faire la descente a prier de ne pas tomber en rade, a la vitess d'un cycliste non-voyant sans son guide. C'etait dommage, les paysages sont sympas, on passe a cote d'un lac.

Les photos de l'an dernier pour memoire:





Bref, c'est joli quand il fait beau, c'est effrayant les yeux bandes 

Allez zou, continuons vers Madrid, passage autour, le temps s'ameliore, le temps que j'arrive a 20km sud de Madrid, c'est le cagnar. Autopista del Sol qu'ils disent. Pause pour enlever la combinaison de pluie, la couche de polaire.

Il est 15h, direction si possible Seville par autopista (y a rien de bien de passionant sur ce troncon). Il fait beau, il fait chaud, cela sent bon.
Ce n'est pas sans compter sur l'habituel zone de vent. Car, chaque annee c'est la meme chose, cette partie est reputee pour ses eoliennes et en donc, le vent qui va avec. La, je ne comprends pas trop, mais encore une fois je me fais facilement balader. Je me cale derriere un camion et sorts de temps a autres sur des routes perdues pour me changer les idees.

J'arrive quand meme vers Ciudad real, puis Bailen, a 19h je me retrouve sur une zone de travaux avec les camions coinces dans une zone de passage d'un Rio normalement tres sympa. La fatigue se faisant sentir, je fais en sorte d'arriver sain et sauf a Cordoba.

La, je prends une chambre dans un formule1 espagnol....hum, un paradore. Bon, les locaux de l'hotel me regarde bizarrement avec mon look cuir  et sang d'insectes.



Le repas est divin, la promenade dans le jardin aux odeurs d'oranger sous un soleil couchant me rappelent qu'un SDS aurait ete ravie.

Allez, 00h00, je m'en vais nager dans mon grand lit apres ces 11h de routes.

[marcolondon]

Part 5: Sevilla et carmona

Ceux qui ont suivi (hein? y des lecteurs ici?) ont compris que je n'etais pas a Seville le jeudi soir. Donc pas de Feria cette annee. C'est pas tres grave, mon pote etait dans une caseta avec son travail et moi j'ai un statut de pre-vieux a honorer.

Donc, vendredi, depart de cordoba par l'A-431 pour aller a Carmona. Vers posada, je m'arrete avant un croisement. Je regarde ma carte, entre temps des policiers se stationnent sur le croisement. Je fais en sorte de reprendre la route proprement, et donc je passe a leur cote. Ils m'arretent evidement.

El papiere del vehiculo per favor. Ah, sorry, no hablo espanol. Englese y frances? Ah la il est deja saoule, il realise que j'ai une affiche 4x7m anglaise en guise d'immatriculation. La, le deuxieme policier vient me voir. Il parle un peu francais. Je lui explique, amigo in carmona, oui, motoreeppe, via Lora Del Rio puis carmona. La, il me dit que je peux repartir, que je fais bien attention, et m'explique comment aller a carmona (mot pour mot ce que je lui ai explique en fait...).

J'evite quelques gouttes de pluie sans eviter ceci a l'arrivee a 12h45:



La, j'attends mon ami qui doit arriver de Sevilla. Quelques tapas plus tard, ayant decharge une partie de la moto chez ses parents, nous prenons la route pour Rota, ou nous avons un appart prete par des amis.  Rota est a 40mins de Jerez.

Il prend sa ducati 948 et son SDS (une espagnole qui etudie a Lyon cette annee d'ailleurs), moi, je fais la mule.

Et la, comme chaque annee, c'est la transumance vers Jerez: les familles aux ponts et bord de route esperant des signes rutilants, des policiers esperant des signes rutilants de mesure. C'est a ce moment que vous retrouvez la mesure de l'evenement dans un pays qui aime la moto.

Nous arrivons donc a rota, pour des verres et tapas dans un coin tres desagreables pour un anglais comme moi



Le soir, sorties nocturnes chez des amis, pour une tournee de tapas, allant de maison a maison. Pendant ce temps les villes autour de Jerez s'animent

[marcolondon]

Part 6: motogp et apres?

C'est samedi, direction les qualifications. Le temps est OK, sans plus.
Le dimanche, c'est alternant gris, pluie. Les avions acrobatiques Redbull forcent le respect comme chaque annee.

Le moto2 voit des chutes ou des presques chutes a cause de cette tache de sec au milieu du mouille.



Le public s'abrite et grimpe partout pour voir les meilleurs spots:



Le reste, bref, vous avez vu le GP.  Attention, ce n'est pas le doigt qu'il faut regarder:



Il y a du monde ici, il faut s'extriper de tout ca avant que la pluie ne tombe.





La bonne nouvelle, les routes sont mises en sens unique, les motos sont autorisees a prendre la bande d'arret d'urgence, la police est la pour assurer la securite mais pas de controles hasardeux.

Le lundi, retour a Carmona. Sur le trajet, avec des coups de vents (Eole me poursuit!), je comprends mon erreur des premiers jours et pourquoi je controllais tres mal la moto lors de ma descente. J'y reviendrais.

Je reste quelques temps avec nos locaux.

L'embouteillage du jour:



Pause au paradore de carmona, au calme



A la faveur d'un passage sur Tall, j'apprends qu'il y a un repas Tall a Toulouse. Bien, voila une option pour le retour.

[marcolondon]

Le lendemain, je tente de retrouver ceci pour faire changer mes plaquettes de frein avant:



PS: Photo de l'an dernier quand j'etais descendu avec la Dayto.

Je retrouve le magasin en me faisant aider par un mecano de chez honda qui rentrait dejeuner avec sa monster. Il est 15h, le rideau se ferme jusqu'a 18h, me dit un vendeur, un Francais, qui chevauche un tiger explorer full kit panier pour guider vers l'entree du mecano.

Je traine donc a Seville et me dirige vers le centre.



Malheureusement, 18h arrive mais je ne retrouve plus le magasin et donc le mecano triumph qui est un block a cote. Les averses intermittentes me disent de rentrer. Mon pote va rentrer du boulot de toute maniere.

[marcolondon]

Part 7: la remontee

Une soiree de tapas, biere et discussions d'economie espagnole plus tard, je prepare tout pour partir au petit matin. Je decolle donc a 8h00.
Carmona qui se situe sur une colline, se trouve donc au niveau du soleil qui se leve. La route vers la sortie est encourageante:



Mon but ce jour est d'etre en France cette nuit, ou en tous cas, pas trop loin (pourquoi pas un parador, encore?)

Je roule en fait tres bien. Pas par le meme cote, via saragossa, huesca en fait.

A 20h05, je suis monte via le col el portalet



Je passe a Laruns, qui me rappel mes descentes en canoe quand j'etais gamin via le gave de Pau.



A 22h, je suis a Pau, dans un hotel au centre, ou je retrouve par les organisateurs du rally historique de Pau (ICI).

Le clin d'oeil du jour avec apparement un des clients presents:



La moto est par contre mise au piquet a observer une fontaine pour se reposer



Moi, je regarde la fin d'un certain debat televise et me couche pour affronter un repas TALLien le lendemain a Toulouse

[marcolondon]

Part 8: A TAALble et on remonte.

La, cela devient simple: depart Pau, arrivee Toulouse pour 12h au paddock, via les petites routes...c'est sans compter sur mon incapacite a pratiquer le periph Toulousain qui n'en est meme pas un! J'arrive donc a 13h (ndlr a 12h anglaise, ceci dit  )

En fait, tout eddy ici:
ICI



J'ai fini l'apres midi a chercher des freins avants, que je n'ai pas eu, car ni triumph, ni cardy, ni ni ni ni, ne peuvent caler 30mins de mecano pour aider a changer des plaquettes.

Je fais donc un retour vers le Gers, Toulouse->L'isles en dodon, autre coin de mon enfance. Je salue le taullier du village et cherche donc un hotel, et j'ai bien trouve: Soiree Etape a Samatan, un hotel bien sympa pas cher (70 roros le diner gastro, avec le jacuzzi, le petit dejeuner. Ils sont bien dans le gers. C'est ICI que je vous recommande d'aller .

Apres cette nuit, decisions d'aller a Montpellier, chez un ami. J'y resterai finalement tout le WE et y laisse la moto. Apres 5000 km de route, la remontee sous la flotte ne donne guere envie, surtout la partie au dessus de la seine.

La moto est desormais sous surveillance video dans le garage de mon pote.  Un avion vers Londres me donnera donc le temps d'apprecier les caves du coin tranquillement sans avoir a rouler.

La une fois a la maison, je loupe de quelques heures 2 amis qui ont emprunte mon appartement. Ils ont vu tout juste pour m'eviter le spleen du retour:




Conclusion:

J'ai encore une balade de quelques jours a prevoir depuis Montpelloer.

Ma descente a ete difficile la premiere partie.

J'ai compris une fois en bas que j'etais trop leger moi meme par rapport a ma bagagerie. Je m'en suis rendu compte en faisant le mulet avec le sac a dos des mes comparses. Mon poids sur l'avant etait ainsi plus important, et la direction n'etait plus soumise de facon aussi importante aux rafales.

Je vous conseille l'espagne sans detour (enfin, si! faites des detours). C'est ma 2ieme descente en moto. Les gens aiment la moto, les routes aiment la moto, le motard aime les repas et le soleil, donc il y a ce qu'il faut pour des bons moments. Il y a certes un partie de la descente Madrid-Cordoba qui n'est pas excitante (sauf si vous visitez les villages et zones desertiques), mais une fois en bas, il y a plein de jolies routes. Dans l'ideal, il faudrait remonter vers la cote Est pour retrouver Barcelone. C'etait mon intention lors de la descente, mais la meteo pourrie ne m'a pas engage a longer les pyrennees pour faire cela. J'aurais certainement du y aller comme ca.

Voila, je remercie les 24h du Mans visibles via internet sans qui ce CR n'aurait pas lieu. Je salue les Talliens rencontres au paddock et aussi ceux qui lisent jusqu'a la fin ces CRs.

Un detail du voyage: je ne parle pas et ne comprends pas l'espagnol 



 

[turkey]

  pas un 1/2 CR tout ça 

[LeoAnderson]

 

[Chewi]

  bravo marco, ca c'est du CR qui déchire sa mémé