C’est mon anniversaireuuuuuh…L’age du christ, 33 ans, ça se fête convenablement, alors hop on se concocte un petit programme alléchant : 2 jours sur le circuit d’Alès, un temps de fou et plein de potes pour m’accompagner et accessoirement se démonter le foie le samedi soir.
Samedi matin, départ de Valence à l’aube (8h) et premier cadeau d’anniversaire : Pascal me refile les clés de sa nouvelle petite furie, la ZX6R 2005.
Cool, moi qui suis en pleine période 600 sport, je vais pouvoir m’amuser un peu au guidon d’une des copines de la 675.
Première constatation : la selle est carrément confortable et l’assise assez horizontale, pas de quoi la traiter de sport-GT mais pas loin.
Le gabarit est assez impressionnant au regard de la cylindrée, et on se sent plus au guidon d’une 1000 que d’une 600, carrément l’inverse d’une 675 frêle, basculée sur l’avant et raide comme la justice.
En route, je découvre que les suspattes sont a l’avenant, confortables bien que la moto reste hyper sécurisante en entrée de virage, la magie des sportives japonaises qui savent rester rigoureuses et confortables.
En ça la moto me fait vraiment penser a la dernière Gex750.
Allons y pour l’essorage, le moteur se révèle creux comme on pouvait s’y attendre mais sans se révéler chiant ni désagréable a rythme cool et enroulé (si si j’y arrive des fois).
Le 636 sort de sa léthargie a 6000 trs et rentre en post-combustion a 10000, ça dépote quand même pas mal et les wheelings en 2 sont hyper faciles.
Pascal qui me suit au guidon de la speed se fait littéralement enfumer a la moindre ligne droite quand je décide de tirer les rapports, ça je l’avais remarqué déjà dans les lignes droites de Nogaro ou les 600 sport étaient intouchables.
C’est pourtant pas faute d’avoir envoyé le pâté sur la speed puisque ce goret m’a bouffé du 9l/100 entre Valence et Alès.
Niveau freinage, la Kawa m’a plutôt déçue, malgré ses étriers radiaux et tout le bordel marketing, ça freine mais l’attaque n’est pas directe, du coup quand on force un peu sur la poignée, la puissance débarque un peu trop vite et fait plonger la fourche, un peu comme le Tiger 1050 d’ailleurs.
Ce manque de feeling est en partie du au frein arrière plutôt médiocre qui ne permet pas d’asseoir l’arrière au freinage.
…c’est pas celui d’ta mèèèèèèreeeeeeuuuuuuh !Bon allez, on s’est bien marrés dans le col de l’escrinet, maintenant on attaque la nationale et ses belles lignes droites, je passe en mode liaison, le timing est bon et on enroule peinard.
Trop sympas, les gendarmes d’Aubenas on tenu absolument a me souhaiter un bon anniversaire en personne !
Boarf, 116 au lieu de 90 j’ai pris 2 points et 90€ d’amende, c’est pas ça qui me gâchera le weekend, et pis dans la descente de l’escrinet j’ai accroché un petit 220 alors ça aurait pu être bien pire.
Le pôv Seb fera aussi les frais de leur insatiable appétit à cause de sa petite plaque.
Let’s start the partyWouaaaaiiiiiiii ça y est on arrive, le temps est hallucinant, pas un nuage, pas de vent et un soleil de plomb, la file d’attente des essais est ridicule et au bout d’a peine 30 minutes d’attente on a déjà les fesses sur les motos !
Une queue pour les 600 CBR, une autre pour les 1000 et quelques 600 hornets dans chaque série sont à l’essai.
Une session de 4 tours qui part toutes les 10 minutes et environ 17 motos a chaque fois, autant dire que ça dépote !
Belle initiative de Honda en tout cas qui fait la un beau cadeau a tous les motards du coin (même si le cadeau en question n’est pas totalement désintéressé, mais on ne le leur en tiendra pas rigueur)
Belote Bien évidemment je commence par la 600CBR dont le dernier modèle présente des atouts indiscutables : belle gueule, poids hyper plume (155 kgs a sec !) et plein de chevaux comme les copines.
La position est un mix de la Dayto et la ZX6R, excellente impression de finesse mais assise moins basculée sur l’avant que l’anglaise.
La selle est dure mais les suspensions se montrent encore une fois étonnamment confortables.
La meute des 17 gorets est lâchée sur la piste, et cette indescriptible excitation au moment de prendre la piste me remplit d’adrénaline.
Le départ est un peu délicat, le rythme des participants étant fort disparate, les dépassements ressemblent au départ plus à des évitements qu’autre chose.
Certains vont jusqu'à tirer dans l’herbe en sortie de virage, c’est vraiment la fête du slip !
Ouf, je finis par me retrouver un peu plus tranquille et j’essaie tant bien que mal de me souvenir des trajectoires, aïe aïe aïe pas cool de voir les cônes désignant les bons points de corde de l’autre coté de la piste !!
Va falloir faire un peu mieux que ça la prochaine fois ! Cela dit je ne suis pas en plein stage de pilotage, concentrons nous un peu sur la petite teigne.
Le freinage est top moumoute, mordant et puissant avec un feeling génial, on en vient vraiment à se demander pourquoi ils font l’économie de durites tressées pour parfaire le tableau.
La prise d’angle est hyper facile et le repose pied droit ne tarde pas à se faire entendre…
Bon et ce moteur ça donne quoi ? Ah merde le tour de manège est fini, retour aux stands !
Re beloteUne part de pizza plus tard, les essais reprennent sitôt les 14h réglementaires atteints et évidemment je saute de nouveau sur cette excitante petite CBR qui m’a bien laissé sur ma faim !
Cette fois c’est décidé, je teste le moulin et je jette un œil à la vitesse au bout de la ligne droite !
C’est reparti !
Cette fois je ne perds pas de temps et me retrouve rapidement derrière le marshall de tête qui emmène la troupe sur un rythme raisonnable mais plutôt enlevé.
Je suis le chef de meute telle la sangsue moyenne cannibalisant par la même occasion ces trajectoires rigoureuses.
Ah ben oui, la ça va mieux quand on vise les cones !
Bon alors ce moteur ???
Timide sous les 7000 et furieux au dessus de 9000, pas génial sur route et en sortie de virage serré mais la sur la piste d’Alès elle est comme un poisson dans l’eau.
D’ailleurs hors ligne droite je ne passerais même pas la 3 ! Verdict : 190 au bout
La roue avant déleste facilement en 2 et si la main gauche effleure malencontreusement l’embrayage, la petite Honda se dresse de bonheur !
Trouvez moi un trou pour me cacher…
Bon, allez les copains veulent essayer la grosse CBR, on va pas les contrarier même si j’aurais bien passé la journée sur la 600 !
Faut dire qu’une 1000 bridée ne me branche pas plus que ça avec son moteur tout étouffé la ou on en a besoin sur piste.
Zou, je grimpe dessus, on sent la différence de gabarit mais pas au point de dire que c’est gênant.
Départ, tel l’anguille moyenne je m’extirpe de la meute de chicanes mobiles pour rejoindre la roue arrière de pascal qui suce celle du marshall histoire de dessiner de belles trajectoires.
Le couple du 1000 est plutôt agréable a bas régime mais les montées en régime sont rapidement étouffées.
Evidemment la puissance est la même que la 600 mais les sensations moteur sont bien moindres dans cette utilisation.
J’aurais probablement un jugement contraire sur route.
Verdict ligne droite : 180
Qu’a cela ne tienne, le moteur ne m’enchantant pas plus que ça je trouve un nouveau jeu : déhancher a mort et sortir le coude dans l’hypothétique espoir de le sentir lécher le sol.
Merde, ça marche pas, essayons voir dans ce virage serré : je penche, je penche, je penche…hop sortie de virage, je soude :SCRITCHHHHHHHHHHHHH
Et MEEEEEEEERDE, la grosse CBR surfe sur le bitume dans ce douloureux bruit de carénage râpé…j’ai perdu l’arrière, trop de couple sur l’angle, j’aurais du être plus dans les tours en fait.
Tout penaud, je rentre aux stands, la moto étant encore roulante il suffira de la relever pour repartir avec (costaud Honda)
Bilan : bulle cassée, carters rapés et orgueil de superman un peu froissé…
Version officielle : la 1000 est un gros sac qui tient pas le pavé et les BT15F sont des vraies savonnettes, non mais.
Psychotage quand tu nous tiensBon bé y a encore le temps de s’amuser, je me suis fait un peu repérer mais c’est pas grave je retourne me planquer dans la queue ni vu ni connu.
Entre temps, le père Bernard et Jéjé sont allés tourner avec la 600 Hornet et ne tarissent pas d’éloges à son sujet :
« trop facile a balancer ! »
« géniale la position, la tenue de route.. »
Avec les étoiles dans les yeux et tout !
Oh les gars vous avez fumé quoi la ? Vous parlez bien de cette horreur a tête d’ER6N et a cul de voxan pour jeunes permis ?
« ah ouais mais la position droite c’est vachement plus marrant »
Bizarre, en tout cas ça excite ma curiosité, en selle :
Incroyable !
Incroyable la maîtrise du design Honda, c’est clair cette brêle est moche sous tous les angles !
Même le gars du staff Honda tentera de nous convaincre qu’avec le kit tuning (ça commence mal ) Boxer Bike elle est super agressive et tout et tout
Non désolé c’est pas en mettant 3 bouts de plastique sur une brêle moche qu’on en fera une jolie.
Elle est moche, ça c’est dit, mais je suis surtout la pour lui en mettre plein la quiche !
La meute s’élance, je reste dans le milieu du paquet, en fait je psychote après ma superbe figure de style sur la 1000 CBR et j’ai du mal a me lâcher.
Du coup, je me retrouve dans un paquet de pinces qui se doublent dans tout les sens, foirent une trajectoire sur 2 et me frôlent les oreilles à chaque instant.
J’en profite pour tester le moulin qui est a priori le même que celui de la 600CBR 2007, peu caractériel a bas régime mais explosif comme sa frangine, j’accroche tout de même 180 dans la ligne droite.
La position est moins sur l’avant que la speed et la forme du guidon un peu trop cintrée ne me plait pas des masses.
Comme prévu le ponçage ne se fait pas attendre, frotti-frotta, les Oxtar toutes neuves commencent à prendre cher…
Allez zou la confiance revient, je m’extirpe du groupe des dangers publics et je rejoins le petit groupe de tête histoire de rouler un peu plus propre.
Finalement, malgré la position, la tenue de route et le moteur pointu s’accommodent très bien d’un usage piste, rien à voir avec la CBF1000 essayée l’an passé sur le même circuit qui ne comprenait même pas dans quel pétrin on l’avait fourrée !
Tiens, en parlant de CBF1000, si on finissait la journée par un petit essai route !
Cette brêle étant une pure routière, autant la tester dans des conditions adéquates.
Dernier essai route de la journée, Honda nous propose une petite boucle de 13 km aux environs d’Alès, alternant départementale roulante, petite portion de route viroleuse et ville sur la fin.
Bof, c’est court, plein de voitures et le petit train de 20 motos s’ébranle avec inertie, autant se mettre dans l'ambiance pépère.
La position est hyper droite, limite si on se prendrait pas pour poncherello, le jet et les raybans en moins.
Le moteur est décevant, limite creux sous les 4500 trs et ensuite coupleux mais linéaire, je préfère de loin un baril de 1250 Bandit à 2 barils de CBF1000 !
Enfin elle est bien dressée et lève la papatte a la demande, seul point positif même si ça devait sûrement pas être au cahier des charges des concepteurs.
Fait soif !Bon, bilan de la journée :
- Un PV, 90€ et 2 points en moins
- 1 CBR1000 au tas
- 5 motos essayées
- 5 sessions pistes
- Un coup de soleil
Pas mal comme programme, mais quand même il manque un ingrédient : une bonne petite soirée avec les copains, surtout que le palais s’est rudement asséché au cours de cette journée ensoleillée.
Le gîte est sympa comme tout, à 3 bornes a peine du circuit et nos hotes se révèlent fort accueillants (surtout quand ils ont dit que l’apéro était a volonté)
Un cubi de blanc et un de rouge plus tard, tout le monde tilte a minuit, la panse pleine des bons petits plats dégustés en compagnies de nos hotes.
Encore un tour de manège ?Eh oui, la vie est dure mais il faut se lever tôt pour la dure tache qui nous attend !
N’écoutant que notre courage et notre volonté, on se rend sur l’antre Honda dès l’aube (vers 10h et demi quoi)
Pas encore tout a fait remis de la biture de la veille, tout le monde opte pour les essais routiers et je jette mon dévolu sur la ST1300 Pan European.
Le but étant principalement de ressentir le caractère du V4, et accessoirement de me réveiller en douceur sur le canapé roulant.
Bah pour se réveiller c’est loupé, rythme planplan, température printanières et moto somnifère, limite si je manque pas de me rendormir.
En fait je l’avais déjà essayée cette meule, mais ça m’avait tellement marqué que j’avais oublié !
Détail pénible, la bulle réglable électriquement est inutilisable en position haute, le courant d’air pousse la tête en avant de façon super désagréable.
De toute façons, les grands pare brises c’est juste bon pour les caisses.
Le moteur ? Triste comme un jour sans pain, souple et linéaire, le tout dans un bruit d’aspirateur mal réglé.
Re-re-belote Non, revenons a nos premières amours, c’est pas tous les jours que le circuit d’Alès est « open bar », je continuerais la matinée sur ma petite préférée : la 600 CBR
Le speaker annonce une chute collective, la matinée commence fort !
Pas grave pour Honda qui dispose d’efficaces mécanos pour réparer les dégâts des sagouins comme moi….
Zou, en selle pour mon 3° essai de la furie, la le réveil est immédiat, je file le train du marshall de tête qui cette fois imprime un rythme plutôt enlevé.
Bon, j’avoue ça m’a un peu blasé d’être obligé de me dépouiller pour suivre un gars qui promène les touristes mais je m’étais auparavant déjà rendu compte a quel point la marge de progression était grande sur piste.
Bref, ça m’empêche pas de me régaler a nouveau et cette fois le repose pieds droit frottera copieusement, les corrections de trajectoires sont faciles et les sensations sur l’angle orgasmiques.
Matinée finie, je m’injecterais une nouvelle dose de 600CBR en début d’aprem avant de quitter les lieux, merci Honda !
La corniche et le bout de bois Allez retour au bercail, civilisés que nous sommes nous raccompagnons les 2 toulousaings jusqu'à la corniche des cévennes.
Je profite du retour pour piquer les clés de la Ducati 800SS de David, sa 2° brêle achetée pour son « confort » en duo.
Quelle farce !
Ça faisait longtemps que je n’avais pas roulé sur un bout de bois pareil !
A coté la 675 ferait presque figure de japonaise tant la position et les suspensions sont raides sur l’italienne.
Bon d’accord en contrepartie on a droit a un moteur bourré de senti de piston et une tenue de route de TGV, le freinage a l’avant est une pure merveille (Brembo serie or) et l’arrière fidèle a la tradition Ducati (je resterais poli).
Merci David mais rends moi vite ma speed, j’ai mal partout.
Voila, c’est fini, je suis cané mais heureux!
Et je veux une brêle de piste maintenant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
