Hier, j’étais a La Saladita, une petite plage de Guerrero et après 3 jours de surf, retour a Mexico City… 8 heures de trajet
Y a du vent demain a Veracruz, donc je cherche du monde pour aller faire du kite surf, mais comme c’est les vacances, personnes n’est la, sur ce Jean-Marc me passe un coup de fil
« Le tour en moto dont tu m’avais parlé, ça te dit demain ? »
« Bah, oui… passe a 10 heures à la maison »
Donc a 11 heures Jean Marc débarque (il s’est bien mis a l’horaire mexicaine celui-la…) et on décide de partir a Cuernavaca par la Libre, et mieux, par les montagnes.
En fait, l’idée c’est que comme je vends mon Fazer, ça lui permet de l’essayer, et moi… bah d’essayer la Daytona qui dort depuis 10 jours dans mon garage…
On commence donc par 135 bornes de virages, il fait beau, les paysages sont cool, et y a personne ou presque sur les meilleures parties… A HUEVO como se dice en mexicano.
[Première impression]
On m’a pas menti, cette Triumph, c’est une moto d’homme… elle est lourde, elle gueule très fort, ça raaattttaaaattttaaatttooouuuuiiilllee et ça pétarade dans tous les sens, mais surtout, ça POUSSE TRES TRES FORT, en fait on roule trop vite sans sans rendre compte.
C’est un monde totalement différent de tout ce que j’ai conduit jusque ici, en gros, le passage Fazer / Dayto m’a rappeler le passage 125 / gros cube.
Avec le fazer, on ouvre en grand, on freine, on rétrograde, on accélère, on déhanche ou pas selon l’humeur, on se gratte le nef… ça passe. Cette moto est super efficace, mais c’est facile, ça se balance, c’est propre… c’est chiant quoi…
Avec la dayto, le premier virage ou t’arrive trop vite… tu flippes. Ca va tout droit, faut donc déhancher pour bien emmener la moto… et pas de bol, l’Ajusco, c’est plein de virolos… donc je me suis remis a me balader de droite a gauche sur ma selle.
[confort]
A ce sujet, je doit dire que la selle est tres confortable, et que les changements de positions se font très bien, le seul bémol est qu’il est inconfortable de conduire avec la pointe des pieds sur les reposes pieds, les carénages arrières gênant le positionnement du talon.
En général, j’ai donc le repose pied calé avec le talon de la bote et j’appuie avec le plat du pied.
D’autre part, le guidon est assez en avant mais je ne sais pas si l’on peut parler d’une moto de grand. La hauteur de selle est supérieure a celle du Faz, mais mes genoux tombent au bon endroit sur le réservoir. Je fais 1m74.
En plus, après plusieurs heures, j’ai mal au genou droit, mais cela est sûrement du a plusieurs facteur : pas l’habitude des sportives, technique aléatoire du déhanché (très sollicité aujourd’hui), fatigue des 8 heures de route hier…
J’ai mal aux épaules aussi, faut que je fasse un peu de muscu…
[Route de montagne]
Sur la première partie, c’était donc physique, déhancher, freiner fort, et aussi, accélérer en rétrogradant en entrée de virage, faute de quoi, ça glisse derrière.
Au début, je me suis fait surprendre plusieurs fois, c’est pas dangereux, ça a même un coté sympa, mais c’est pas l’idéal…
C’est donc une conduite beaucoup plus exigeante que ne l’ai celle du Fazer, néanmoins, entre deux poireaux, celui sur la dayto a peut être un léger avantage car a la réouverture de gaz, c’est une véritable catapulte, qui envoie vraiment des le bas du compte tour…, mais ça, on y reviendra plus tard.
Petite pause photo dans les sapins.
Je passe sur la pause déjeuner sur le zocalo de Cuernavaca et mon chile relleno… mais c’était très bien aussi
Première partie du retour par l’autoroute, qui a la particularité d’être une autoroute de montagne avec des grandes courbes… disons que c’est très roulant…
[Vitesse soutenue, grandes courbes]
On serait en France, je dirais que cette moto est un jouet pour perdre son permis…
Mais je suis au Mexique, donc rien à faire, et je peux allumer comme je veux.
En gros, la moto est un rail, a 180 en courbe, ça bouge pas, je n’avais jamais expérimenté ça, mais c’est assez génial comme sensation, et le terrain de prédilection de cette moto,
En gros, ligne droite a 140, déboîtage pour doubler une BAR, entrée de virage a 160, sortie a 180, accélération jusqu'à 200, freinage, entrée en courbe dans l’autre sens… tout ça a vitesse fortement prohibée, mais avec une étrange sensation de (fausse ?) sécurité… Bleufant, c’est le seul mot qui me vient à l’esprit. J’étais monté a 230 avec le Fazer, mais ça n’est rien de comparable (et y a pas le son des deux pots carbon…)
[Protection]
La bulle protége très bien sans avoir a se coller au réservoir, rien a signaler comme mouvement d’air particulièrement gênant au niveau du casque, en même temps, n’ayant eu que des roadster, je ne suis pas exigeant.
Idem pour le carénage au niveau des jambes. Le seul point noir est qui concentre la chaleur du moteur en ville, sûrement bien pour les lents du nord de la France, mais ici…
Apres 50 bornes d’autoroute, on est retourné sur les petites routes et Jean marc de me commenté qu’il lui était impossible de me suivre sur autoroute tellement les deux motos sont différentes.
Une petite photo du retour sur une des plus grande ville du monde… Ou pourtant les fazer et les dayto sont très rares… (TOUT ce qu’il y a de l’autre coté du muret, c’est mexico)
[Back to reality]
En rentrant je passe chez Jean Marc qui doit me donner des graines de tomates (ici il est impossible d’en trouver qui aient un minimum de gout)
Je prends le Fazer et lui monte en passager… J’avais l’impression d’etre en Dauville, en utilitaire quoi… D’un coup, j’ai compris l’expression de Mixer dont certain ont deja qualifier mon humble monture…
